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07/02/2017

Aphorismes etc. Un




Dans le grand parc de la ville embrassé de brume : les immeubles, tels des châteaux de légendes dissimulés par les arbres. Je glisse vers un monde parallèle où tout est parfait.
Ah, le joli conte !

1er juin 2016




Image d’un chat, calligraphie en noir et bleu, croisée au hasard du web.
Chat sage et ciel bleu
l'infinie méditation
un regard d'oubli

nul désir de s'agiter
la paix se prend, silence.

7 février 2017
 ©Adamante Donsimoni (Sacem)




04/02/2017

De fleurs, d’herbes et de ciel




Je suis le chemin des fleurs jusqu’au ciel duveteux. Chemin des framboisiers qui dépassaient la tête de l’enfant aux yeux pleins de cette lumière des choses du bonheur. Pas de vent, pas de tempête, aucune menace, sous ce ciel de joie où fuse un oiseau, mi-ange, mi-dragon. Les couleurs s’enchantent et dansent vers l’horizon leur mélodie de nature.

Le chant des herbes
une débauche de verts
caresse les fleurs

Le murmure de l’eau nourricière fait reverdir la terre. L’eau, toujours attentive à dispenser la fraîcheur indispensable à la vie est présente partout. Rien pour troubler la paix jaillissante et communicative, ici le temps s’oublie dans la vibration de ce qui est à sa place.

L’instant se donne
à peine un souffle de vie
et le silence

Les liens de l’amour se tissent simplement dans l’absolu schéma de l’épanouissement sans désir ni question. Les parfums s’offrent pour le grand bal de la pollinisation et chacun trouve, agit et s’accepte selon sa nature.

La voix du miel
éperdue de pollen
vibre à l’infini

Chaque chose, chaque être profite de l’instant offert sans penser ni à hier ni à demain, il n’est aucune place pour l’inutile. La vie s’offre dans la vibration de l’essentiel, on la reçoit, l’accueillir est la seule voie vers la liberté.

©Adamante Donsimoni (sacem)




26/01/2017

Le cercle des spirites disparus




Leurs mains unies sur la table, appelant l’esprit caché dans le bois, ils se concentrent. La nuit vibre alentour et l’instant se fait lourd. L’heure est au spiritisme.

L’esprit a frappé
il transmet les images
d’un château hanté

La table gémit, la table se secoue, l’esprit, qui est bien là, frappe et frappe encore. Un délicieux frisson les traverse. Les voici qui tricotent une sorte de chapelet arboricole teinté des forces des ténèbres, c’est bon comme une nuit sans lune.

L’au-delà rugit
et brusquement, tout cesse
la sidération.

©Adamante Donsimoni (sacem)
 







une œuvre de Victor Hugo (BNF)




11/01/2017

Transformer le monde !


Je lis un haïku sur le chant d’un oiseau. Il y a tant de trilles dans mon temple intérieur. Mais quel silence à cet instant autour de moi. Je tends l’oreille, mutisme des gosiers, seul le passage discret de quelques voitures, comme mues par le désir de passer inaperçues, interrompt la torpeur matinale. L’instant se transforme  en un autre au rythme, celui de mes exhalaisons. Je suis, je vis, aventure d’un caméléon qui crapahute dans l’espace-temps, au fond l’important c’est la couleur, l’idée me fait sourire. Ce mimétisme équivaut au silence quand on a conscience que les mots et l’agitation ne sont que fatigue et perte de temps. Le jeu est bien trop prenant pour qu’on s’y laisse prendre, s’en extraire avec élégance et sans hargne, voilà le fin du fin. Dans ce monde déboussolé que certains veulent détruire et d’autres sauver il y a encore des espaces de paix sur l’échiquier de la vie. Et je suis d’accord avec Sylvain Tesson pour dire la vanité des uns et des autres, leur crédulité, nous ne sommes pas là pour transformer le monde mais pour être transformés par lui.

©Adamante Donsimoni (sacem)