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16/05/2014

Comme il est nécessaire d’aimer pour être heureux !



Comme il est nécessaire d’aimer pour être heureux !
Il suffit de si peu, un mot, une phrase, un échange pour nous extraire de notre solitude et nous combler.

Il arrive parfois que l’on soit aimé sans y trouver de joie, tel un voyageur étranger sur la route du manque. Il n’est pas de bonheur partiel, cette composante solitaire et stérile n’est qu’illusion. Il nous faut aimer pour apprécier l’amour, aimer pour qu’il s’enflamme et devienne appelant.
L’amour seul peut nous ouvrir aux autres, aux animaux, aux plantes, aux choses mêmes. Il est étincelle si infiniment petite, si masquée aux regards qu’elle en est immense.
Voit-on l’immensité ?  Pas plus que l’infiniment petit. À peine les discerne-t-on.

Souvent pourtant l’amour appelle et sans savoir pourquoi, nous voilà tout émus, comblés, même aux pires moments. Nous voilà aimants d’un amour sans but. Nous voilà brûlants, irradiants. Étrange complétude venue de nulle part à nos yeux aveugles.
Et puis nous comprenons que l’amour se donne, qu’il ne se prend pas.
Cet amour, je le vis comme un élan irrésistible de nos espaces intérieurs vers l’infini de l’espace, un élan pacifiant.

Aimer, comme il est nécessaire d’aimer pour être heureux !

S’ouvrir pour tout donner sans chercher de retour, voilà le vrai bonheur.
Et c’est là, dans cet espace de spiritualité totale, que s’inscrivent les luttes qui défendent la vie.

Ce que je sais, c’est qu’après l’avoir goûté cet amour, notre vie en est bouleversée, elle devient cheminement vers lui qui efface, balaye tous les manques et nous emplit au-delà de nous-mêmes.
Sur ce chemin, nous ne sommes pas seuls.

Quand se présente une traversée du désert, cet horizon de vide où l’on se sent inutile, taraudé par le manque, un mot parfois, même anodin, peut soudainement nous éclairer, nous faire aimants, nous sentir aimés.

J’imagine cette multitude d’étincelles qu’est l’humanité irradiant au même instant, que serait le monde ?
N’est-ce pas à chacun de nous de le créer ce monde, en s’éveillant, simplement en s’éveillant, nu de toute crainte de perdre ?

Que serait le monde abandonnant toute volonté de pouvoir à la volonté d’être ? Aimant, offert aux quatre vents, ouvert, uni à l’immensité cosmique.

Aimer, comme il est nécessaire d’aimer pour être heureux !

Adamante (déposé sacem)




12/04/2013

La beauté du Mont Lu


Je n’ai pas eu l’occasion de visiter le mont Lu lors de mon voyage en Chine, mais je me suis si souvent sentie en phase avec la montagne dans mes méditations et j'ai si souvent pratiqué le qi-gong en faisant appel à son esprit, que j’ai envie de tenter une expérience.

Je ferme les yeux, je tente d’imaginer le mont Lu, d’entrer en contact avec lui.

Ce n’est pas une image qui m’arrive mais une force que je sens rayonner jusqu’à moi.

Je suis récipiendaire d’un mystère qui m’envahit et, sans m’effacer, me donne une impression d’immensité.
Il me semble contenir l’univers tout entier, mais je continue de me percevoir dans ma dimension ordinaire et ce savoir de moi, cette dimension habituellement limitée, semble pourtant contenir l’infini.

Une image me vient à l’esprit : je suis un cercle, limité dans l’espace, qui contient le point, l’infini, et mon individualité, sans perdre la notion de son identité propre, pourtant si petite,  absorbe et contient celle de l’immensité.

Je fais l’expérience, l’espace d’un instant, d’une forme d’identité universelle, j'expérimente que la limite ordinairement suggérée par le corps n’est qu’un leurre, que mon corps est là pour appréhender les expressions du Tout.

En expérimentant cette force mystérieuse de la beauté du mont Lu j’expérimente la vacuité. Car c’est bien de la vacuité dont il s’agit, il n’est pas de mot plus juste, la vacuité force de cohésion naturelle.

Et j’en arrive à espérer que si quelqu’un pense à moi à cet instant, il puisse percevoir à son tour, cette force de cohésion qui lie les parcelles du Tout au Tout, « les petits ruisseaux font les grandes rivières ».

J’en déduis que c’est sans doute là que réside l’espoir de l’humanité car cette fascination née de l’évocation de la beauté, cette plénitude qui en découle, cette expérience de l’infini en soi, c’est l’amour.

Seul l’amour, parce qu’il est la force la plus puissante du monde a capacité de sauver le monde de la destruction.

Je pense au mont Lu
Sensation d’immensité
Amour infini.