Roulent les flots d’un monde moussu de détergents stériles.
Vitrine d’un entre-soi de bien-pensants se penchant sur les
misères du monde, se félicitant de tant de clairvoyance, se congratulant de
tant de générosité.
Et pendant ce temps, le prisonnier innocent continue de
croupir en sa prison plurielle, celle de tous les horizons fermés où n’arrive
pas une note de ces voix justes capables de gonfler les gosiers sur la mélodie
de l’ego.
Le chant de l’oiseau, incantation au lever du jour, a bien
plus de force pour ouvrir la porte des geôles. Cette force-là, cette magie sans
calcul, a la grâce de l’amour qui se donne par amour.