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20/11/2016

Les brumes du mont Lu



Les pins du mont Lu s’éloignent dans la brume tissée par les doigts des sages. Haleine de Li Bai* sur le sentier fleuri. Le brouillard boit mes craintes. Je me rends à l’espace, dépose armes et désirs, vouloir et frustration au pied de la montagne. L’immensité m’avale c’est doux comme une lèvre aimée d’un amour de lumière, et l’oubli… L’oubli rayonnant de présence. Plénitude infinie, et toujours cette sensation de descente en soi par la magie de la beauté. Sans vertige, s’enfoncer dans ses tréfonds, ne pressentir aucune limite, glisser, glisser, glisser comme on s’abandonne au plaisir.  Ici l’infini touche l’éternité, les brumes intérieures fusionnent avec les brumes de l’espace, c’est la paix.
Au cœur de l’étoile, dont chaque branche est un chemin vers l’autre, un geste de partage, irradiation de l’essentiel, pénètre l’univers. 
Ne suis-je pas sans cesse au centre de ce cœur où mon sang prend sa source ?

©Adamante Donsimoni (sacem)
16 novembre 2016  




*Le Mont Lu : terre des lettres, mont des poèmes, qui domine la province de Jiangxi en Chine.

**Li Bai poète chinois (701-762)

12/04/2013

La beauté du Mont Lu


Je n’ai pas eu l’occasion de visiter le mont Lu lors de mon voyage en Chine, mais je me suis si souvent sentie en phase avec la montagne dans mes méditations et j'ai si souvent pratiqué le qi-gong en faisant appel à son esprit, que j’ai envie de tenter une expérience.

Je ferme les yeux, je tente d’imaginer le mont Lu, d’entrer en contact avec lui.

Ce n’est pas une image qui m’arrive mais une force que je sens rayonner jusqu’à moi.

Je suis récipiendaire d’un mystère qui m’envahit et, sans m’effacer, me donne une impression d’immensité.
Il me semble contenir l’univers tout entier, mais je continue de me percevoir dans ma dimension ordinaire et ce savoir de moi, cette dimension habituellement limitée, semble pourtant contenir l’infini.

Une image me vient à l’esprit : je suis un cercle, limité dans l’espace, qui contient le point, l’infini, et mon individualité, sans perdre la notion de son identité propre, pourtant si petite,  absorbe et contient celle de l’immensité.

Je fais l’expérience, l’espace d’un instant, d’une forme d’identité universelle, j'expérimente que la limite ordinairement suggérée par le corps n’est qu’un leurre, que mon corps est là pour appréhender les expressions du Tout.

En expérimentant cette force mystérieuse de la beauté du mont Lu j’expérimente la vacuité. Car c’est bien de la vacuité dont il s’agit, il n’est pas de mot plus juste, la vacuité force de cohésion naturelle.

Et j’en arrive à espérer que si quelqu’un pense à moi à cet instant, il puisse percevoir à son tour, cette force de cohésion qui lie les parcelles du Tout au Tout, « les petits ruisseaux font les grandes rivières ».

J’en déduis que c’est sans doute là que réside l’espoir de l’humanité car cette fascination née de l’évocation de la beauté, cette plénitude qui en découle, cette expérience de l’infini en soi, c’est l’amour.

Seul l’amour, parce qu’il est la force la plus puissante du monde a capacité de sauver le monde de la destruction.

Je pense au mont Lu
Sensation d’immensité
Amour infini.