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10/03/2017

L'exil



L’oiseau
les ailes décharnées
plumes emportées par le vent
quêteur de tendresse
raconte une histoire
déracinée

Lointains
le pays absent
le ciel des premiers désirs d’envol
le soleil plus rouge
la terre plus vivante
les parfums plus rares
ce qui reste du passé
après la déchirure
c’est la magnificence
par dilatation du cœur
cette partie intime
pas tout à fait morte
mais à jamais perdue
hante les espaces intérieurs
c’est désormais la dimension du vide
la corde brisée
la note désaccordée
la fêlure
la voix
qui chante
l’absence
en rêvant
de la liberté.

©Adamante Donsimoni (sacem)




7 commentaires:

  1. Tu sais Adamante si j'avais un jour la malchance de devoir quitter ma terre natale, même pour mille bonheurs dans un ailleurs, j'aurais dans l'âme un éternel vague... merci, jill

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  2. Entre il me reste et il me manque, cette histoire de Mémoire, se loge la réalité du quotidien qui nous demande de faire trop souvent face à l'innommable, alors qu'est inscrit au trés fond de nous l'espoir de retrouver un paradis dit perdu !
    Combien parviennent à comprendre que ce Paradis est en nous et ne peut exister que dans ce que nous faisons au quotidien ?

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    1. Et combien tremblent à l'idée de plonger dans ces espaces, comme pris de vertiges ? Et pourtant...

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  3. Bonjour Adamante,
    Des mots magnifiques qui serrent le coeur, mais je ne veux plus m'y abandonner.
    Trop de souffrance mène, je le souhaite pour tout le monde, à la compréhension profonde du monde quantique dans lequel nous évoluons. Elle fait part intégrante de notre expérience sur la terre et y passer sans souffrir ne fait pas grandir spirituellement.
    Cela dit, on aimerait bien pouvoir souffler un peu...
    Je t'embrasse et te souhaite une belle semaine :)

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  4. Pas si simple à commenter quand l'émotion ressentie manque de mots...
    Mais un simple merci ?
    Merci, Adamante.

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  5. Le temps s'écoule mais la souffrance ne faiblit pas;seules quelques images aux couleurs délavées,des parfums oubliés,une poignée de terre parfois...
    Des mots beaux et sensibles,merci Adamante.

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